Choisir la bonne licence pour publier son article : une question pas toujours simple à trancher. En effet, si le choix du journal ou de la plateforme reste de la responsabilité du chercheur, la manière dont son travail doit être accessible une fois publié peut maintenant être sujet à différentes obligations.
La première question à se poser, et qui en évite d’autres, est donc : dois-je me conformer à une obligation ou une incitation de la part des financeurs de mes travaux ou de l’institution pour laquelle je travaille ?
C’est le cas par exemple pour les financeurs de la cOAlition S qui demandent que toutes les publications issues de recherches qu’ils financent soient rendues disponibles immédiatement et gratuitement sous licence CC-BY. Autre exemple : l’Institut Pasteur demande à ses chercheurs, dans sa Charte pour le libre accès aux publications, de publier en CC-BY et sans embargo, soit dans une revue nativement Open Access, soit en appliquant la stratégie de conservation des droits.
Une fois cette information en main, la deuxième question, beaucoup plus prosaïque, est celle des moyens : le journal dans lequel je publie permet-il d’être en accord avec cette obligation ? Si mon financeur demande une licence CC-BY, celle-ci est-elle disponible chez l’éditeur ? Et de manière très concrète, quel est le prix pour passer par cette option ?
Car la publication ouverte chez les éditeurs peut coûter cher et peser lourd sur le budget d’un laboratoire. Or, dans la plupart des cas, ce n’est pas le seul moyen de publier son travail ouvertement : contrairement à une idée reçue, publier en accès ouvert c’est SOIT publier chez un éditeur dans une revue en accès ouvert, SOIT déposer le manuscrit auteur accepté par vous-même dans une archive ouverte (en lui associant une licence ouverte).
Et si vous n’avez pas de prescription particulière de votre financeur ou de votre institution, quelle licence ouverte choisir ? Que ce soit dans une revue en libre accès ou dans une archive ouverte comme HAL, vous pouvez suivre les conseils du guide Je publie, quels sont mes droits ? du Comité pour la science ouverte (CoSO) : privilégier les licences Creative Commons et en particulier la licence CC-BY qui est “peu restrictive, mais garantit que l’on vous cite comme auteur”.