La science ouverte ou open science est une nouvelle forme de pratique de la science : collaborative, participative et interdisciplinaire. Elle se base sur plusieurs principes : recherche axée sur les besoins des communautés, partenariats avec des acteurs non scientifiques (État, industrie, société civile), diffusion et accessibilité gratuite aux connaissances scientifiques et interconnexion entre des scientifiques de différentes disciplines.
L’un des objectifs du mouvement de la science ouverte est de rendre les résultats de la recherche scientifique accessibles à tous : publications, données de la recherche, logiciels, cahiers de laboratoires… En permettant une diffusion et une réutilisation sans entrave des résultats de la recherche, la science ouverte a pour ambition de :
- démocratiser l’accès aux savoirs ;
- rendre la science plus cumulative, plus fortement étayée par les données, plus transparente ;
- augmenter l’efficacité de la recherche en évitant de dupliquer les efforts, en réutilisant des données ou du matériel scientifique.
Ainsi, le mouvement de la science ouverte favorise les avancées scientifiques et l’innovation, mais aussi la confiance des citoyens dans la science en rendant cette dernière plus intègre.
La science ouverte : un mouvement très large
Le terme de Science ouverte recouvre beaucoup de domaines différents :

Dans cette veille, nous avons choisi de traiter trois aspects :
- L’édition scientifique, qui est en pleine transformation dans le contexte du mouvement de l’Open Access. Ce mouvement a pour objectif la mise à disposition gratuite et la réutilisation par tout un chacun de la littérature scientifique. Plusieurs solutions existent pour permettre aux chercheurs de donner libre accès à leurs publications : la voie dorée, la voie verte, la voie diamant. Pour plus d’informations, consultez la page dédiée sur le site web de la bibliothèque de l’Institut Pasteur.
- La gestion et le partage des données et des logiciels de recherche, qui sont devenus des enjeux majeurs pour les organismes de recherche, pour gagner en efficacité et en qualité de recherche mais également pour répondre aux exigences des financeurs de la recherche. La bonne gestion des données permet également une meilleure valorisation des résultats de la recherche dans le cadre du mouvement de l’Open Data. Pour plus d’informations, consultez la page dédiée sur le site web de la bibliothèque de l’Institut Pasteur.
- L’évaluation et le pilotage de la recherche, qui commence à évoluer pour répondre aux nouveaux enjeux et aux nouvelles pratiques de la science ouverte. La bibliométrie, l’un des outils pour évaluer et piloter la recherche, évolue pour devenir plus qualitative et prendre davantage en compte l’impact de la recherche sur la société. Les indicateurs bibliométriques évoluent également : certains sont critiqués, d’autres sont créés. Pour plus d’informations, consultez la page dédiée sur le site web de la bibliothèque de l’Institut Pasteur
L’Institut Pasteur et la science ouverte
L’Institut Pasteur soutient la science ouverte depuis la signature en 2004 de la Déclaration de Berlin sur l’accès ouvert à la connaissance. Cet engagement pour la science ouverte a depuis été formalisé dans le plan stratégique 2019-2023 dont l’un des objectifs est de favoriser l’accès ouvert aux publications et aux données de la recherche.
En mai 2021, l’Institut Pasteur adopte deux textes fondateurs : une charte pour le libre accès aux publications et une politique de gestion et partage des données de la recherche et codes logiciels. Avec ces deux nouvelles politiques, l’Institut Pasteur concrétise son engagement et montre sa volonté de s’aligner sur le mouvement mondial pour la science ouverte dans le but de :
- faciliter le partage et la réutilisation des données, publications et codes logiciels selon les principes FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable) ;
- augmenter l’efficacité de la recherche et accélérer l’innovation par la réutilisation des résultats ;
- démocratiser l’accès aux résultats d’une recherche intègre et de qualité ;
- faire avancer les connaissances en tant que biens communs de l’humanité.