Selon la nouvelle édition du baromètre français de la science ouverte (BSO) mis en place par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, 62% des publications scientifiques françaises publiées en 2020 sont en Open Access en décembre 2021. Ce taux progresse de 10 points en 1 an. Cette nouvelle édition s’appuie sur “une méthodologie renforcée, fondée sur l’utilisation de données ouvertes, fiables et maîtrisées”.
Le niveau d’ouverture des publications varie de manière significative d’une discipline à l’autre, en fonction de la sensibilité des communautés scientifiques et de la diversité de leurs pratiques. Les voies d’ouvertures préférées sont également variables :
- Les mathématiques et les sciences physiques privilégient la voie verte des archives ouvertes (les publications uniquement en archive ouverte correspondent respectivement à 42% et 36% des publications en Open Access).
- Pour la biologie fondamentale, la voie dorée (publication en accès ouvert par l’éditeur) et la voie diamant (publication sur une plateforme Open Access) sont privilégiées : elles concernent 66% des publications en Open Access. La voie dorée reste cependant majoritaire, avec paiement de frais de publication par les auteurs.
Sur la totalité des publications françaises parues en 2020, 22 % ont été déposées dans l’archive ouverte nationale HAL (+7 points en un an), ce qui représente près de la moitié des publications auto-archivées.
Nouveauté de l’édition 2021, le BSO présente une évaluation de la transparence des résultats des essais cliniques menés en France. Il en ressort que seulement 57% des essais cliniques réalisés en France et terminés ces dix dernières années ont partagé leurs résultats. Ce taux monte à 76 % pour les promoteurs industriels et n’est que de 31 % pour les promoteurs académiques.