La crise du Covid-19 a popularisé l’usage des preprints dans le domaine de la biologie mais leur usage fait toujours débat. Ainsi, bien que la citation des preprints soit de plus en plus acceptée dans les publications (plus de 900 revues répertoriées dans Transpose autorisent explicitement la citation des preprints), certains éditeurs ou organismes de financement l’interdisent encore.
Un article publié le 25 août dernier dans la revue Nature expose par exemple le conflit qui oppose la communauté scientifique australienne à leur principal organisme financeur, l’Australian Research Council (ARC). Ce dernier a en effet jugé inéligibles plus de vingt demandes de financement au motif qu’elles citaient des preprints et d’autres documents non revus par les pairs. Ceci n’a pas manqué de provoquer des réactions et du mécontentement au point de forcer l’agence à défendre sa ligne sur Twitter.
D’un autre côté, le 19 août, ASAPbio donnait un mode d’emploi pour aider les chercheurs à convaincre les éditeurs encore réticents à accepter la citation de travaux que les chercheurs jugent importants mais encore en preprint.
Malgré leur usage grandissant pendant la crise épidémique, le débat sur les preprints semble donc loin d’être terminé.