Le blog Ouvrir la science a publié la traduction d’une synthèse très intéressante du rapport de Knowledge Exchange : Openness Profile: Modelling research evaluation for open scholarship.
Ce rapport propose un modèle de référence appelé Openness Profile pour l’évaluation de la Science ouverte de manière générale et pour celle des chercheurs et de leurs productions dans ce contexte plus particulièrement.
Pour rappel : Knowledge Exchange (KE) est une collaboration européenne entre six organisations nationales : CSC (Finland), CNRS (France), DeiC (Danemark), DFG (Allemagne), Jisc (Royaume-Unis) et SURF (Pays Bas). Le site du CNRS explique : « Dans une approche prospective et pragmatique de la science ouverte, leur objectif commun est d’interroger les usages, le contexte et les évolutions de ce mouvement général majeur. Il s’agit d’inspirer leurs actions pour aider les communautés de recherche de leur pays dans leurs pratiques des outils numériques… Pour cela, le CNRS et ses partenaires acceptent d’échanger sur leur propres actions et interrogations, de définir des objectifs motivant tout un ensemble d’études et d’analyses à leur usage, comme à celui du public. »
Ainsi, le rapport de KE est basé sur une étude de 18 mois comprenant des entretiens, des ateliers et des groupes de discussion (80 participants, 48 organismes).
Il propose le concept d’Openness Profile ou profil d’ouverture (PO) : une ressource numérique qui mettrait en valeur les contributions à la science ouverte et permettrait aux chercheurs de rendre accessible en un seul endroit toutes leurs productions et activités liées à cette ouverture. L’objectif : améliorer la visibilité, la reconnaissance et la rétribution de la pratique de la science ouverte.
Comme le mentionne la synthèse, le champ d’activités déclarées serait beaucoup plus large que celui généralement examiné lors des sessions d’évaluation de recrutement, promotion ou financement.
“En plus des publications, elles peuvent inclure, sans s’y limiter : la rédaction ou la refonte de logiciels informatiques, l’élaboration de plans de gestion des données, la conservation des données pour l’interopérabilité, le développement d’infrastructures et la cartographie des flux de travail de la recherche. Les activités d’enseignement, y compris les conférences, la conception de cours, de programmes et plans d’enseignement, ainsi que de formations à la pratique de la science ouverte, sont également des contributions essentielles à la formation de la prochaine génération de chercheurs “.
Le PO est conçu comme un portefeuille de contributions à la science ouverte organisé par les contributeurs eux-mêmes. Dans sa mise en œuvre initiale, il s’intégrerait à ORCID et offrirait un moyen de compléter ses rubriques tout en faisant partie de la notice ORCID.
Le schéma représentant le PO sous la forme d’un portefeuille de contributions à la science ouverte, que l’utilisateur gérerait lui-même. Le PO comprendrait une composante rédactionnelle pour permettre aux chercheurs de situer leurs travaux dans leur contexte, ainsi que des contributions issues de leur notice ORCID et d’informations présentes sur le web. D’autres contributions ne comportant pas d’URL comme texte descriptif seraient possibles.
Le rapport donne des recommandations pour sa mise en place afin que son utilisation deviennent une pratique courante dans l’évaluation de la Science ouverte, au niveau collectif comme individuel.
Source : Blog Ouvrir la science – Profil d’ouverture de Knowledge Exchange : Un modèle de référence pour l’évaluation de la science ouverte