Les archives ouvertes sont depuis quelques mois sous le feu des critiques de la part des grands éditeurs scientifiques. Ces derniers, pris dans l’obligation de transformer leur modèle économique pour répondre aux demandes d’ouverture émanant des institutions et des financeurs, affirment que la voie des archives ouvertes (voie verte) ne saurait être une alternative viable sur laquelle construire le futur de la publication scientifique. C’était notamment le sujet de l’intervention de Franck Vrancken Peeters, CEO de Springer-Nature, lors de la conférence Academic Publishing in Europe.
Dans un article intitulé “Qui veut la peau des archives ouvertes ?”, l’association des utilisateurs de HAL, CasuHAL, répond aux critiques qui leur sont adressées en apportant des réponses précises et factuelles aux affirmations des éditeurs :
- Si les articles ne peuvent pas être rendus accessibles sur une archive ouverte immédiatement après publication, ce n’est pas pas lié aux archives ouvertes elles-mêmes mais au respect des délais d’embargo imposés par les éditeurs.
- La version mise en avant par les archives ouvertes est le postprint, document de même contenu scientifique que le document validé et publié.
- Il est tout à fait possible d’apposer une licence ouverte sur la version postprint d’une publication.
- Les archives ouvertes sont référencées et moissonnées par de nombreuses bases de données, archives et moteurs de recherche.
- Les archives ouvertes garantissent la maîtrise des coûts de diffusion des publications scientifiques. Généralement développées par des institutions ou des infrastructures à but non lucratif, leur objectif est de rendre la science accessible sans bénéfices financiers.
Pour en savoir plus : “Qui veut la peau des archives ouvertes ?”, publié sur le site CasuHAL