Quel est l’effet de l’introduction d’une politique de partage obligatoire des données sur le nombre de soumissions à une revue ? Les chercheurs qui ne souhaitent pas partager leurs données sont-ils tentés de soumettre leur article à une revue concurrente ?
Dans un article publié sur le blog The Scholarly Kitchen, Tim Vines et Arianne Albert tentent de répondre à ces questions en prenant comme sujet d’étude des revues en écologie et biologie évolutive. Ils ont ainsi étudié les données fournies par 15 revues pour voir si les soumissions avaient évolué au cours du temps et si l’introduction d’une politique de partage des données avait eu une incidence sur ces soumissions. Le facteur d’impact a également été pris en compte car il peut affecter les soumissions.
Les résultats de leur modélisation indiquent que l’adoption d’une politique sur les données a globalement un effet négatif sur les soumissions, bien que l’ampleur de cet effet dépende de l’évolution du facteur d’impact de la revue :
- Une revue dont le facteur d’impact est en hausse a également des soumissions en hausse mais l’adoption de la politique ralentit généralement cette augmentation ;
- Une revue dont le facteur d’impact est en baisse verra le nombre de soumission diminuer après l’adoption de la politique ;
- Une revue dont le facteur d’impact est stable s’attend à ce que le nombre de soumissions se stabilise plus ou moins après l’adoption de la politique.
Un prix à payer dans la quête d’une science aux résultats plus reproductibles ?