Voici un nouvel outil au service des chercheurs : les utilisateurs de Google Scholar ont désormais accès, depuis leur profil auteur, à une section Public access indiquant le nombre de leurs articles qui devraient être en accès public gratuit selon les exigences de leurs financeurs.
Comment ça marche ?
Une section Accès public s’affiche sous les profils publics des chercheurs, avec le nombre d’articles qui doivent, selon les financeurs, être lisibles gratuitement. Elle indique en vert le nombre d’articles qui sont déjà accessibles, et en rouge ceux qui ne le sont pas alors qu’ils le devraient. Il est ensuite possible de consulter la liste complète de ces articles via ‘tout afficher’.

Pour identifier les agences qui ont financé les recherches liées à la publication, le système d’indexation de Google Scholar extrait automatiquement les informations de financement des sections de remerciements des articles. Il va ensuite consulter leur politique d’accès. Pour les articles qui doivent répondre à la politique d’accès public, il essaie de trouver des versions de ces articles disponibles gratuitement sur n’importe quel site web (avec en priorité la version de l’éditeur).
Cette fonction étant visible de tous lors de la consultation d’un profil auteur, certains chercheurs y voient un ‘mur de la honte’. Mais pourquoi ne pas plutôt la considérer comme une information très utile aux auteurs pour s’assurer d’être en conformité avec les politiques de leurs financeurs ?
A l’ère du Plan S, cette initiative est intéressante et bien sûr saluée par certains acteurs de la Coalition S et par ceux qui se mobilisent pour le libre accès pour tous au savoir scientifique. L’un des objectifs est aussi d’encourager les auteurs à mettre leurs publications en libre accès sur le web.
Pour en savoir plus, lisez l’interview du co-fondateur de Google Scholar, Anurag Acharya publiée dans Nature. Il y explique les objectifs et le fonctionnement de cette nouvelle section, répond aux critiques et donne des informations sur des évolutions envisageables.
Une précision importante : Google Scholar vérifie simplement si une version de l’article est disponible gratuitement sur le web. Il ne vérifie pas s’il dispose d’une licence de libre accès ou s’il a fait l’objet d’un examen par les pairs.
L’objectif premier : permettre à tous d’accéder facilement et gratuitement aux articles de recherche. Anurag Acharya précise en fin d’interview qu’ils n’ont pas l’intention d’examiner les licences de libre accès car les informations sur les licences ne figurent pas toujours dans les articles, ils ne peuvent donc pas les suivre. Dommage.
Espérons que cela fera un jour partie des évolutions de cette nouvelle section ‘Public access’ qui est, malgré tout, à tester et à surveiller de près…