Dans un post publié sur son blog, Bernard Rentier, virologue et ancien recteur de l’Université de Liège, illustre, à partir d’une sollicitation qu’il a reçue, tous les points auxquels il faut être attentif pour déterminer si un éditeur est “prédateur” lorsque l’on reçoit une invitation pour publier dans une revue. Les principaux indices sont les suivants :
- Le nom du journal, qui peut ressembler à celui d’un journal très sérieux ;
- L’adresse, qui n’existe pas réellement ou peut être incomplète ;
- Le facteur d’impact, annoncé comme appât mais que l’on ne peut vérifier dans l’outil dédié à cela (Journal Citation Report) ;
- Le coût pour publier, très raisonnable, si toutefois la revue pouvait être considérée comme fiable ;
- La proposition flatteuse (mais souvent impersonnelle), de faire partie du comité éditorial de la revue ou de devenir un reviewer ;
- Le style, généralement révélateur car très souvent familier et automatisé et avec des fautes d’anglais flagrantes.
L’auteur termine son billet en faisant le lien avec l’Open Access : “L’essor de ces éditions prédatrices provient en réalité d’un effet pervers de l’Open Access (OA). En effet, sentant leurs immenses profits menacés par l’OA, les grands éditeurs (…) ont décidé de jouer la carte de l’OA après l’avoir farouchement combattu, mais ont fait basculer le mode de paiement… De payer pour lire, on en est venu à payer pour publier.”