Les chercheurs sont globalement favorables à l’accès ouvert et ils en comprennent l’enjeu majeur : la diffusion des résultats de la science de façon libre et gratuite. Néanmoins, cet objectif doit être réalisé de manière simple, en ne bousculant pas trop le paysage des revues traditionnelles, auxquelles les chercheurs sont attachés.
C’est l’un des résultats de l’enquête sur les pratiques de publication et d’accès ouvert des chercheurs français menée par Couperin en 2019 et qui a obtenu près de 12 000 réponses (soit 10% des chercheurs) dans toutes les disciplines. Les résultats ont été publiés en janvier 2020 sous forme d’un rapport complet et d’une synthèse plus courte.
Les chercheurs sont majoritairement d’accord avec la nécessaire évolution de l’édition scientifique traditionnelle, principalement en raison du coût trop élevé des publications et du modèle abonnement qui constituent une barrière à l’ouverture et à la visibilité des résultats de recherche. Les critères d’évaluation de la recherche, en particulier ceux utilisant les facteurs d’impact, sont également mentionnés comme des freins à l’évolution de l’édition scientifique.
Les archives ouvertes sont reconnues comme vecteur de diffusion libre et gratuite des articles scientifiques.
Les pasteuriens ayant répondu à l’enquête (une centaine), publient davantage en accès ouvert que l’ensemble des chercheurs français :
- 92% ont déjà publié dans une revue en Open Access contre 72% au niveau national pour les sciences du vivant ;
- 73% ont déjà déposé dans HAL contre 47 % au niveau national pour les chercheurs en sciences du vivant.
Le paiement d’APC (Article Processing Charge) pour publier en Open Access est très variable suivant les disciplines. 40% des chercheurs en sciences du vivant disent avoir payé “souvent” et “très souvent” des APC pour publier en Open Access. A l’Institut Pasteur, le chiffre monte à 72%.
Lire l’étude complète qui aborde également d’autres thèmes comme le peer-reviewing, les preprints et les données.