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Les ressources éducatives libres

CeRIS - Institut Pasteur

Les ressources éducatives libres ou REL font partie intégrante de la science ouverte. La recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte (2021) les inclut dans le champ des connaissances scientifiques ouvertes, au même rang que les publications scientifiques, les données de recherche ouvertes, les logiciels libres et code sources ouverts, et le matériel ouvert.

De quoi parlons-nous ?

Les ressources éducatives libres sont « des matériels d’apprentissage, d’enseignement, et de recherche sur tout format et support, relevant du domaine public ou bien protégés par le droit d’auteur et publiés sous licence ouverte, qui autorisent leur consultation, leur réutilisation, leur utilisation à d’autres fins, leur adaptation et leur redistribution gratuites par d’autres. » (UNESCO, 2019).

Elles peuvent se présenter sous des formats très variés comme : des ouvrages, des cours, des images, des données, des vidéos, des jeux, des podcasts, des infographies, des applications, des codes, des articles de recherche etc. Tout matériel utile à des fin éducatives peut être considéré comme REL. Les formats numériques des REL se sont énormément développés et ont ouvert à une plus grande variété de ressources.

Quelle est l’origine des REL ?

L’expression « Ressources Éducatives Libres » (Open Educational Ressources – OER) a été créée lors du Forum UNESCO de 2002 sur l’impact des didacticiels libres.

Les REL ont émergé du mouvement de l’Éducation ouverte ou Open Education (OE) qui défend l’accès pour toutes et tous aux connaissances, sans restriction (géographique, sociale, économique, politique), et vise à rendre l’apprentissage plus accessible, inclusif et flexible.

Ce mouvement a plusieurs piliers en commun avec la science ouverte, piliers que nous retrouvons par exemple dans les objectifs de la communauté « Open Education Global ». L’éducation ouverte est : socialement juste, un bien public, inclusive, accessible, abordable, adaptable, collaborative, et elle a un impact considérable car elle maximise l’accès à l’éducation à l’échelle mondiale.

‘Libres’ comment ?

Afin d’assurer leur libre accès et leur libre réutilisation, les REL doivent relever du domaine public ou être publiées sous licence libre. Les licences Creative Commons sont les plus couramment utilisées. Pour répondre aux critères de mise à disposition des REL, tous les niveaux de licence CC peuvent être attribués, à l’exception de l’option « No derivatives – ND », car elle ne permet pas la modification de la ressource.

Comme l’indique la fabrique REL (Canada), seules les licences qui respectent le principes des 5R sont préconisées. Les 5R, décrits par David Wiley dans une série de billets de blog, ont été largement adoptés par la communauté des créateurs et utilisateurs de REL : Retain (retenir), Reuse (réutiliser), Revise (réviser), Remix (remixer), Redistribute (redistribuer).

Source infographie : Qu’est-ce qu’une REL ? – fabriqueREL. CC BY

Comment favoriser les REL ?

Pour que les REL soient accessibles, avec un contenu de qualité et que leur archivage pérenne soit assuré, il est nécessaire que les gouvernements, le monde de l’éducation, les universités ou structures pédagogiques mènent des politiques d’éducation ouverte.

La Recommandation 2019 de l’UNESCO sur les ressources éducatives libres donne cinq objectifs et champs d’actions adressés aux professionnels et décideurs qui travaillent dans des contextes gouvernementaux :

  • renforcer les capacités des parties prenantes pour créer, consulter, réutiliser, adapter et redistribuer les REL ;
  • élaborer des politiques d’accompagnement ;
  • favoriser un accès effectif, inclusif et équitable à des REL de qualité ;
  • favoriser la création de modèles de durabilité pour les REL ;
  • faciliter la coopération internationale.

Un complément à cette recommandation a été publié en 2024, la « Déclaration de Dubaï sur les Ressources Éducatives Libres« . Il en ressort qu’en tirant parti des technologies émergentes (dont l’IA) et des solutions ouvertes, la communauté mondiale peut stimuler l’innovation tout en réduisant la fracture numérique et atteindre des objectifs de développement durable. Les engagements de la déclaration soutiennent l’usage des ressources éducatives libres pour favoriser l’apprentissage tout au long de la vie et un avenir plus équitable, fondé sur le savoir.

Où trouver des REL ?

Voici quelques exemples de sites web ou plateformes qui proposent des REL :

– Le MIT OpenCourseWare du Massachusetts Institute of Technology, premier projet majeur de REL (2001), à l’origine du mouvement mondial.

– L’Université Numérique. Association composée de six universités numériques thématiques françaises, dont la vocation est de mettre à la disposition des établissements d’enseignement supérieur (enseignants et étudiants) des ressources pédagogiques numériques pour les enseignements (classe inversée, présentiel enrichi, ressources complémentaires, formation à distance,…). La qualité technique, scientifique et pédagogique de ces ressources est validée par des universitaires. Ces ressources sont libres d’accès et gratuites dans la grande majorité des cas.

– FUN MOOC. Cette plateforme publique française propose des cours en ligne à destination du grand public, créés par des établissements d’enseignement supérieur français et leurs partenaires. Il est possible de choisir les cours par type de licence (dont les licences creative commons).

– fabriqueREL. Projet mené par plusieurs universités québécoises contenant différentes ressources pour accompagner le personnel enseignant dans la conception et la diffusion de REL francophones de qualité, adaptées aux besoins du secteur des études supérieures.

– OER UCLouvain. L’Université catholique de Louvain (Belgique) est très engagée dans l’éducation ouverte. Sa plateforme OER héberge des ressources dans différents domaines : pédagogie, médecine, sciences sociales, technologie et ingénierie, sciences naturelles, sciences humaines et arts, sciences agricoles et vétérinaires. Les contenus sont disponibles en français ou en anglais.

Sources :

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